La suite de la présentation de notre équipe pédagogique multiculturelle et aux compétences complémentaires!
Voici Romane, stagiaire animatrice nature à L'Ecole Créative.
"Après des études de coopérations interculturelles, j’ai réalisé que je préfère travailler pour des associations à échelle humaine plutôt que pour des grandes organisations. J’ai donc choisi
de faire mon stage de fin d’année dans une association locale d’éducation environnementale à Grenade en Espagne, dans laquelle son président Federico Velázquez de Castro Gonzalez m’a beaucoup
éclairé sur le sujet. J’avais pour mission d’effectuer une étude d’investigation sur la façon dont l’éducation environnementale était intégrée dans les programmes scolaires des écoles
primaires de la ville. Je devais chaque jour me présenter dans des écoles et questionner les directeurs - s’ils l’acceptaient - sur leur enseignement. Cela m’a permis de renforcer mes
compétences en communication car j’ai dû m’adapter à chaque interlocuteur que j’ai rencontré. Au terme de la mission, j’ai écrit un rapport d’étude pour l’association afin de leur permettre
d’avoir une vue d’ensemble sur le sujet de la sensibilisation environnementale dans les établissements scolaires de la ville et de savoir comment ils pouvaient aider les écoles qui en avaient
besoin. C’était très intéressant car j’ai pu m’apercevoir des différences entre les écoles et aussi la corrélation entre leur localisation et l’intégration des valeurs environnementales dans
leur programme. Par exemple, lorsque je me présentais dans des écoles situées dans des quartiers défavorisés, c’était délicat de parler d’éducation environnementale car ils ont un nombre très
élevé d’absentéisme et beaucoup de problèmes sociaux à gérer, ce qui fait que l’éducation environnementale n’est pas considérée comme primordiale.
Quelques mois plus tard, j’ai fait un service civique pour une association de réinsertion de jeunes entre 15 et 30 ans à Bluefield au Nicaragua. Notre travail consistait à organiser des
ateliers pour occuper les jeunes afin qu’ils ne traînent pas seuls dans les rues. Nous aidions aussi pour le projet d’une écoferme où nous effectuions de nombreux travaux de construction
ainsi que des plantations. Ce service civique était très intéressant mais il m’a aussi beaucoup fait réfléchir sur les façons de faire des occidentaux dans les pays du Sud.
A la suite de cela, je me suis donné pour projet d’en apprendre plus sur la biodiversité et notamment sur les jardins et les constructions permaculturelles. C’est pour cette raison que j’ai
décidé de faire du volontariat dans des fermes biologiques. Mais la vie étant pleine de rebondissements, j’ai eu un important accident de voiture il y a deux ans lors duquel je me suis cassée
une vertèbre, j’ai dû être opérée d’urgence et m’adapter à ma nouvelle situation. Vivant en Slovénie à ce moment-là, je me suis intéressée à la possibilité d’enseigner le français car cela ne
me demandait que peu d’efforts physiques et parce que j’ai toujours eu envie de travailler avec les enfants. J’ai postulé pour être animatrice de français dans les écoles et lycées slovènes,
un programme de l’Institut français, pour lequel j’ai été sélectionnée. J’ai donc animé des ateliers de français jusqu’à la fermeture soudaine des écoles due à la crise sanitaire. Durant ce
confinement, j’ai eu la chance de pouvoir retourner dans un centre de volontariat dans lequel je suis restée plusieurs mois lors desquels nous avons participer à différents types d’actions
pour redynamiser les villages de la côte slovène et pour aider les personnes qui n’ont plus les capacités physiques de s’occuper de leur terrain. Puis, de bouche à oreille, j’ai été contactée
pour enseigner le français à des groupes d’enfants dans une association et pour intervenir à l’école française de Ljubljana. Cela m’a permis d’avoir de nouvelles expériences de travail auprès
des enfants même si la situation était très inhabituelle car nous sommes vite passé en cours en visio. Le contact humain m’a alors beaucoup manqué et c’était un challenge de s’adapter à la
nouvelle situation, mais cela m’a encouragé à innover pour que les cours restent dynamiques et intéressants pour les enfants.
Et c’est alors que je me suis enfin décidé à rentrer en France pour passer les épreuves de sélection du BPJEPs EEDD à Buzy dans le Bearn. J’avais entendu parler de l’École Créative a
plusieurs reprises et j’ai tout de suite retrouvé des valeurs communes qui m’ont vivement encouragé à tenter de rejoindre l’équipe en tant que stagiaire. Je suis heureuse de pouvoir
travailler dans un environnement aussi beau et avec de belles personnes. Je pense qu’ à l’École Créative, nous apprenons toutes et tous, enfants et adultes confondus, de nouvelles choses
chaque jours, c’est très agréable."